Nous revenons de cinq jours passés dans le nord du pays, à côté de Prijedor, dans le parc naturel de Kozara. Nous étions invités par le groupe d'artistes contemporains TAC.KA qui organisait pour la troisième fois, dix jours d'"Art in nature" avec des artistes des Balkans et d'Italie.
Nous étions logés dans des "barracks" situés dans le parc naturel, et chaque jour, un fourgon nous emmenait à un endroit précis du parc où les artistes travaillaient.
Ces quelques jours passés là-bas nous ont permis de participer à notre manière à la manifestation, en intégrant les questionnements qui nous animent dans notre recherche documentaire. Nous avons proposé une pièce intitulée "Topographic Lines", une carte paysage : dans un espace bien défini et choisi pour son fort dénivelé, nous avons dessiné avec de la krec les lignes du relief à l'aide de notre GPS. Une conciliation du paysage et de sa représentation. Déposer, surligner. Non pas apposer ou délimiter.
Parallèlement à ces travaux, nous avons accroché trois écrans blancs dans le paysage, que nous avons filmés.
Nous avons également pu échanger avec les sept artistes invités à Kozara et avec les organisateurs de la manifestation : Igor, Mladen, Miljana et Dragan. Encore une fois, de très belles rencontres et un accueil chaleureux qui nous a beaucoup touché. Nous espérons pouvoir donner une continuité à ces rencontres et inviter ces artistes en France dans le cadre d'un projet d'exposition-rencontre qui reste à construire.
Retour à Sarajevo, reprise du travail autour de la ligne. Au programme : rencontre avec Jovan Divjak (ancien général de l'armée de la République de Bosnie Herzégovine), libres tracés de lignes dans la montagne Bjelasnica à Babin Do.
Mardi, Lucas et Coralie nous rejoignent : l'équipe sera au complet pour nos dix derniers jours en Bosnie Herzégovine.
A GLIMPSE AT SARAJEVO est un projet de film géo-graphique autour d’une ville et d’un concept : Sarajevo et la ligne.
La Bosnie-Herzégovine est traversée par la ligne de démarcation Inter Entity Boundary Line (IEBL) qui partage le territoire en deux, résultat des accords de Dayton de 1995, censés séparer pour permettre un État unitaire. Sarajevo est un point de passage de cette ligne.
Le film est une enquête sur cette ligne-frontière : comment se manifeste l'IEBL dans le paysage ? Témoignages des autochtones et étude des cartes disponibles seront le point de départ de cette enquête. Ces interrogations sur l’IEBL nous mèneront à explorer d’autres lignes : celles que tracent la ville et ses habitants.
Ceux qui feront le film feront aussi des lignes. Des linemakers faiseurs d’images pour qui il s’agira d’éprouver le traçage : faire l’expérience du tracé dans le paysage réel. Craie et charbon seront utilisés pour dessiner ces lignes éphémères. Plusieurs zones stratégiques de la ville et de son histoire seront investies : la vieille ville ottomane, les collines périphériques, les alentours de l’aéroport, puis la montagne Bjelasnica, lieu palimpseste, ancienne station olympique, puis couloir de combats et d’exil pendant le siège, aujourd’hui station de ski en réhabilitation.
A cette polyphonie de lignes, nous répondrons par la diversité de nos six regards et la diversité des supports que nous utiliserons. Du dessin à l’image en mouvement, du tracé à la captation vidéo, des sons à la voix.
Un puzzle de regards et de formes à la recherche d’une unité.
La Bosnie-Herzégovine est traversée par la ligne de démarcation Inter Entity Boundary Line (IEBL) qui partage le territoire en deux, résultat des accords de Dayton de 1995, censés séparer pour permettre un État unitaire. Sarajevo est un point de passage de cette ligne.
Le film est une enquête sur cette ligne-frontière : comment se manifeste l'IEBL dans le paysage ? Témoignages des autochtones et étude des cartes disponibles seront le point de départ de cette enquête. Ces interrogations sur l’IEBL nous mèneront à explorer d’autres lignes : celles que tracent la ville et ses habitants.
Ceux qui feront le film feront aussi des lignes. Des linemakers faiseurs d’images pour qui il s’agira d’éprouver le traçage : faire l’expérience du tracé dans le paysage réel. Craie et charbon seront utilisés pour dessiner ces lignes éphémères. Plusieurs zones stratégiques de la ville et de son histoire seront investies : la vieille ville ottomane, les collines périphériques, les alentours de l’aéroport, puis la montagne Bjelasnica, lieu palimpseste, ancienne station olympique, puis couloir de combats et d’exil pendant le siège, aujourd’hui station de ski en réhabilitation.
A cette polyphonie de lignes, nous répondrons par la diversité de nos six regards et la diversité des supports que nous utiliserons. Du dessin à l’image en mouvement, du tracé à la captation vidéo, des sons à la voix.
Un puzzle de regards et de formes à la recherche d’une unité.